Décembre 2024 Février 2025
Stage BUTO CLOWN 4 jours
avec Sarah Nassar
du Mardi 9 au Vendredi 13 décembre 2024 (COMPLET - Liste d'attente)
du Mardi 11 au Vendredi 14 février 2024
Le butô et le clown ne s’appuient pas sur un « savoir faire ». Ils sont un art du dérapage (action de s’écarter de ce qui est normal, attendu, contrôlable), de l’accident et de la maladresse. On pourrait dire qu’une des bases, c’est la curiosité. Dans la curiosité il y a un aveu d’ignorance. C’est par cette forme d’innocence que s’insinue le désir de la découverte. Quelque chose d’inconnu attire mon attention, cela m’échappe, me déroute, et c’est à cet endroit que le jeu apparaît et me captive, que je voyage, que je m’oublie, que je prends vie. Le travail consiste à s’ouvrir et s’ajuster à la situation présente de manière à rendre propice et suivre le mouvement naturel de ce qui se passe.
Contenu : "C’est avant tout à travers l’expérience singulière de chacun que nous tenterons de saisir quelque chose de la nature du clown et du butô et sentir ce qui les relie."
"Ca serait un plongeon dans la réalité charnelle de mes sensations, de mes émotions, des multiples états qui habitent mon corps. Mais aussi ça serait la beauté d’une chute dans le chaos, dans mes désirs incompréhensibles, dans mes fêlures, mes échecs. Ca serait aussi une ultime tentative pour exister. Ou encore un renoncement à garder la face. Un aveu de ce qu’il y a de plus honteux, de plus fragile à être soi. Un abandon de la volonté. Une jouissance dans l’abandon et la disparition de soi, dans la découverte des multiples facettes qui nous in-définissent. Un épanouissement de nos incapacités, de nos aspérités les plus étranges et les plus inadaptés." Pour celles et ceux qui n'auraient aucune expérience en public, mais qui ont participé à des stages, l'inscription est toutefois possible après un entretien plus approfondi avec l'intervenant AVANT votre inscription sur le site.
> Objectifs pédagogiques : Nous traverserons différentes propositions (par deux, seul ou en groupe, avec ou sans public) pour nourrir les voies de l’expression et du jeu et permettre à chacun(e) de mieux se perdre dans sa singularité et s’épanouir dans ses incapacités. Voici une liste non exhaustive qui permettra de donner une idée des pistes de recherches
- Etre bougé, être dansé (par un partenaire, un imaginaire) : développer l'écoute, la réceptivité, la "passivité" dans le mouvement, de manière à nourrir la sensualité, à lâcher le contrôle et le rapport volontaire au mouvement.
- Nourrir différentes qualités et rythmes de contacts, de touchers, et de mouvements à travers une multitude de verbes d'actions, ou en faisant appel à l’imagination.
- Les points du corps : détailler la géographie du corps pour ouvrir d'infinies possibilités du mouvement (points moteurs, directions, rythmes)
- Jouer, découvrir les possibles de la voix. Comment le corps, la voix et l'espace entrent en relation. Laisser le corps, les sensations guider les mouvements et les transformations de la voix.
- La lenteur : ralentir le mouvement, explorer l’extrême lenteur. (Re)découvrir les chemins du corps dans les différents rythmes de lenteur. Approfondir le ressenti et la conscience du corps, plonger dans un autre rapport au temps et à l’espace, développer la continuité du mouvement…
- La relation du corps avec l'imaginaire : comment l'imaginaire participe et nourrit les transformations du corps, s’inspirer des éléments et phénomènes naturels, des animaux, des végétaux, des objets pour explorer différentes énergies et états de présence.
- Jouer avec les costumes : Nous explorerons l’acte de se costumer et d’être costumé, et ferons du costume un moteur de jeu, de sensations, de mouvement, de transformation.
- Les contradictions, les paradoxes, les conflits : Comment la contradiction et le conflit (qu’il soit interne ou en relation avec l’extérieur) nourrit l’énergie et la force expressive du mouvement et du jeu.
- Les limites : explorer les frontières, les extrémités, les intensités... vers le plus grand (paroxysme, exagération) ou vers le plus petit, le plus subtil (à la limite du visible, du sentir, au bord de la disparition).
Mais aussi, ouvrir le jeu à l’expérience de la transgression, de la prise de risque, du danger.
- Les empêchements, les difficultés, comme moteurs de jeu et d’énergie.
- Les échecs, le bide : comment s’ouvrir et jouer de nos manquements, de nos faiblesses, de nos déchéances.
Intervenante : Sarah Nassar https://ciemelusine.wixsite.com/cie-melusine
Parcours : "Je suis des études d’Arts plastiques et consacre entre 2003 et 2005 mes mémoires de master à mes recherches sur la transe et la danse Butô. Ma rencontre en 2002 avec le danseur Pascal Delhay et son approche de l’improvisation et de la danse/théâtre est déterminante dans mon parcours artistique. Je m’oriente par la suite vers la danse Butô et me forme entre autres auprès de Sumako Koseki, Masaki Iwana, Gyohei Zaitsu. C’est avec ce dernier que j’ai la joie de découvrir la rencontre du Clown et du Butô. J’approfondis par la suite la pratique du clown auprès de Ludor Citrik et Eric Blouet. Je continue depuis à chercher les ponts qui peuvent relier le clown et le butô. Je fonde la compagnie Mélusine en 2005 dans laquelle je crée d’abord des performances en collaboration avec d’autres artistes (danseurs, plasticiens, musiciens…). En 2014, je crée le spectacle Isis et Neftis avec l’artiste de cirque Pamela Pantoja, puis le solo Mon père sécateur en 2015. En 2015, j’intègre la compagnie du Krizo Théâtre à Orléans, dans laquelle j’interprète le monologue Sodome Ma Douce de Laurent Gaudé. Ce spectacle est pour moi l’occasion de fouiller les liens entre théâtre et danse butô. Dans l’enthousiasme de cette recherche, je monte en 2018 la pièce Médée Kali du même auteur, et travaille pour cela en collaboration avec le danseur Pascal Delhay. Puis en 2019, je crée le spectacle « J’EXIT » qui explore à travers le clown l’impossibilité d’être « soi-même » et de s’identifier à quelqu’un ou à une culture. En 2020 je rencontre le musicien David Lataillade avec qui je partage un travail de recherche et d’improvisation. Nous présentons plusieurs performances dans différents lieux (extérieur et intérieur). Depuis 2009 je développe une pédagogie entre la danse butô et le clown dans des ateliers et des stages. Mon approche vise avant tout à accompagner chacun(e) vers la singularité de sa créativité et de sa présence sur scène. Depuis 2020 j’accompagne la création de divers projets de spectacle : Cathy Thiry dans « Au 26 », Lola Hadibi dans « Ton sang brûle », et Ayelina Tejedor dans « Primitive »."
Public : Adultes à partir de 20 ans. Expérience de la scène demandée.
Tarif : 200e + 15e d'adhésion annuelle à l'association Théâtre Roquelaine. Adhérents Roquelaine - Le Stimuli : 180e (et en cas de participation à 2 stages sur la saison précédente).
Avant de vous inscrire, il est important de vérifier que vous êtes bien libres pendant la semaine. Merci de contacter Sarah Nassar au 06 25 27 15 39 pour un échange téléphonique et confirmer votre inscription.